(karter) next to me

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Il est neuf heures. J'ai rendez vous dans une heure avec un très bon ami à moi, Karter Roddens. Je le connais depuis des années, et nous avons toujours été bons amis. Bon quand on s'est connu, on était plus améliorés, qu'amis. En effet on a du coucher ensemble, quelques fois, mais jamais rien d'important. Il faut dire que quand j'étais au lycée, j'étais loin d'être la même qu'aujourd'hui. Et bien heureusement d'ailleurs, j'étais une peste, une garce. Je n'aimais pas ce que j'étais, mais je ne voulais pas quitter l'image qu'avaient les gens de moi. C'est difficile, de changer. Mais un jour, il m'est arrivé quelque chose d'assez incroyable. Ça arrive tous les jours, et pourtant, quand ça vous arrive à vous, croyez moi ça surprend, ça déstabilise. Je suis tombée amoureuse. Bon je vous passe les détails. Aujourd'hui je suis en couple avec quelqu'un que je n'aime pas, juste pour ne pas être toute seule. Je ne sais même pas pourquoi. Il ne m'aime pas non plus je le sais. Enfin. Aujourd'hui, j'ai beaucoup changé, j'ai muri, j'ai compris certaines choses.
Me voici au café, où Karter m'attendait, il était assis à une petite table pour deux proche d'une vitre. Je lui souris avant d'aller le rejoindre. « Bonjour Dom Juan. », dis-je en souriant, avant de m'asseoir, face à lui. Je l'appelle toujours comme ça, et ce depuis des années, et il ne le prend pas mal du tout il a l'habitude. Je l'appelle comme ceci, tout simplement parce que ça en est un. N'essayez pas de compter ses conquêtes, vous en perdriez la tête. Et j'ai été l'une d'elle. Enfin maintenant c'est du passé, on est de très bons amis, et je pense que c'est ce qu'il y a de mieux. « Je suis contente que tu m'aies appelé, ça faisait longtemps. »

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Neuf heures et j'étais déjà réveillé, ça pourrait paraître vraiment incroyable à quelqu'un qui m'connait bien. Moi qui bosse presque toute la nuit, j'avais pris l'habitude d'me lever à midi! Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas utilisé le réveil d'mon portable d'ailleurs. J'avais mis plus de dix minutes à sortir de mon lit, mais je savais que c'était pour la bonne cause, j'avais demandé à Grace de me rejoindre au café du coin et j'avais intérêt à être à l'heure! Je marchais à présent dans la rue, un main dans la poche et l'autre qui portait régulièrement ma clope à la bouche. Je mourrais d'envie d'un bon café, je n'avais pas eu l'temps d'en boire un à l'appart. J’accélérai le pas, jetant quelques coups d'oeil à l'heure sur mon téléphone. Arrivé devant le café que je connaissais si bien, j'entrais lentement en cherchant Grace. Elle n'était pas encore là, je soupirais, je m'étais dépêché pour rien. Je repérai rapidement une table pour deux après avoir salué le serveur que je connaissais un peu. À travers la vitre j'aperçus mon amie, resplendissante comme toujours. Je comprenais mieux pourquoi je l'avais mise dans mon lit quelques années plus tôt. Elle avait bien changé depuis, j'ai mis du temps à m'habituer à sa nouvelle personnalité de femme mariée. « Bonjour Dom Juan. » me lança t-elle en s'approchant de la table. Je souris, on se connait si bien, j'étais content de la revoir. Je me levai pour lui déposer un baiser amical sur la joue. « Je suis contente que tu m'aies appelé, ça faisait longtemps. » « Je suis prêt à tout pour te sortir des horribles griffes de ton homme. » lui répondis-je avec un sourire, même si elle savait que j'étais très sérieux. Je ne comprendrais jamais comment elle a pu se marier avec un mec pareil, qui en a rien à foutre d'elle et qui lui gâche sa vie au fil des jours. Elle qui était si drôle, si pétillante et dynamique avant. Maintenant ça se lit sur son visage qu'elle semble triste et malheureuse. Je restai silencieux un instant, moment de réflexion. « Dis lui que tu ne l'aimes pas. Et si t'as peur d'être seule j't'achète un p'tit chien! » repris-je sur le ton de l'humour pour ne pas la blesser. Lorsque j'ai connu Grace, elle était prête à tout pour avoir ce qu'elle voulait. J'avais bien l'intention de tout faire pour qu'elle sorte de son cauchemar, pour qu'elle le quitte officiellement et qu'elle redécouvre la sensation de bonheur. Le serveur s'avança vers la table, je lui commandai poliment deux formules petit-déjeuner. Comme j'avais faim, moi!

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À peine il ouvre la bouche, pour me faire une remarque sur l'homme avec qui je partage ma vie. Je soufflais légèrement, mais je ne le prenais pas mal, je connais Karter. Puis il n'a pas toujours tord le concernant. « Tu sais, on ne vit pas ensemble, on ne passe pas toutes nos nuits ensemble. », je disais ça pour lui expliquer, mais surtout pour me justifier. Il enchainait directement, en me demandant pourquoi je ne lui disais que je ne l'aimais pas. « Il le sait, je pense … mais comme tu dis j'aime pas être toute seule. ». Je suis sincère avec lui, il veut mon bien, je ne vois pas l'interêt d'y mentir. Puis, je ne démentais pas, sur le fait que je n'aimais pas Primael, en même temps tout le monde le sait, que ce n'est pas lui que je veux. Même si je me dis que parfois j'aurai du rester toute seule au lieu de me réfugier dans les bras d'un mec qui s'en fiche. Il était un peu là, je pensais que ça m'aiderait mais pas du tout. Mais il m'aide moins que Brane ou Karter. « Mais je veux bien que tu m'achètes un petit chien, un petit dalmatien … » lui dis-je en riant doucement. C'est vrai que j'y songeais un peu, mais je veux un dalmatien non négociable. Et là il m'a tendu une perche. Mais je rétorquais : « Et toi qu'est ce que tu attends pour te trouver une petite chérie ? ». Cela fait un moment, que je l'encourage à se poser. Je sais que la vie de décadence est amusante, mais il mériterait tellement mieux, une fille qui l'aime vraiment. Mais il ne s'en rend pas compte, je crois qu'il a peur de s'engager. Enfin, moi je craquais pour lui à une époque, au lycée certes, mais les demandes sont nombreuses, il n'a que l'embarras du choix …
Je levais la main et appelai le serveur pour lui dire : « Un chocolat chaud, et un croissant s'il vous plait. » dis-je au serveur en lui souriant. Je suis toujours gentille et polie personnellement. Enfin, même si avant j'étais loin d'être comme ça. Je regardais Karter lui faisant signe pour qu'il commande parce que le serveur semblait attendre. Ça me faisait rire, je connais ce Karter là qui aime s'amuser, et embêter son monde.

Depuis qu'elle est tombée amoureuse, Grace a une vision de la vie bien différente de la mienne. Cet homme l'emprisonne, elle en est consciente mais elle ne fait rien. « Tu sais, on ne vit pas ensemble, on ne passe pas toutes nos nuits ensemble. » me répondit-elle pour se justifier. « C'est parfait, si tu le quittes il ne s'en rendra même pas compte. » Je pouvais paraître agressif, mais je voulais son bien, je voulais qu'elle ouvre les yeux. Si personne ne lui disait, moi j'allais le faire, jusqu'à ce qu'elle réalise que je dis vrai et qu'elle serait heureuse sans cet homme. Elle ne l'aime pas, il ne l'aime pas non plus. « Il le sait, je pense … mais comme tu dis j'aime pas être toute seule. » Je soupirais, qu'allais-je devoir faire pour lui faire comprendre? Je décidai de me calmer un peu, pour ne pas parler que de ça pendant notre p'tit-déjeuner. « Tu mérites mieux, c'est tout. » avouai-je d'une voix posée. Elle pourrait le quitter, rester quelques jours seule mais rencontrer rapidement l'homme de ses rêves, si c'est ce qu'elle désirait. « Mais je veux bien que tu m'achètes un petit chien, un petit dalmatien … » Je me mis à rire, ces choses devait coûter super cher et même si j'avais envie de lui faire plaisir, je n'pouvais pas vraiment me permettre de lui offrir. Bon, fallait que j'trouve un dalmatien abandonné dans la rue, ou que j'gagne un concours débile qui donne des chiens. Ça existe, ça? Je tapotais mes doigts sur la table en signe d'impatience, oh comme j'avais faim. « Et toi qu'est ce que tu attends pour te trouver une petite chérie ? » Je laissai échapper un rire forcé, très ironique. La question qui tue. "Petite chérie" ahhh, laissez-moi vomir! Non non, je n'étais pas fait pour ça, jamais. Hors de question que je m'engage avec quelqu'un que j'aurais sur le dos tout le temps, je n'ai pas que ça à faire, c'est pire qu'un petit chien. « Contrairement à toi, je veux vivre, moi! » m’exclamai-je à travers un large sourire. J'étais très heureux dans ma situation, je n'me prenais pas la tête avec des questions débiles et inutiles, je ne rendais de comptes à personne, j'étais libre.
Le serveur arriva et Grace s'empressa de commander. Moi, je pris du temps à choisir. En regardant la carte spéciale petit-déjeuner, j'avais envie de tout, j'aurais pu tout demander. Après quelques secondes de réflexion, je m'adressai au serveur qui allait faire de moi un homme comblé! « Un grand café, un pain au chocolat et un jus d'orange! » demandai-je avec enthousiasme. J'allais enfin l'avoir, mon café! Je remerciai le serveur en essayant de paraître aussi poli que Grace. Oh oui, elle avait bien changé!
« Bon t'as pas des trucs à me raconter? Ça se passe toujours aussi bien à l'école? » Grace était institutrice, elle passait ses journées avec des enfants. Chose que je serais incapable de faire, je déteste leurs cris, leurs pleurs, leurs caprices, leur bouche baveuse. Je n'sais pas comment elle fait, il faut vraiment être passionné par ces choses pour réussir à les supporter!

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Tu n'as pas tord ... avouais-je lorsqu'il me dit, que Primael ne se rendrait même pas compte de mon départ, si je partais. Et je le sais, justement, on est pas tellement attaché l'un à l'autre, ça évite de trop souffrir si il s'en va. Je souriais simplement à Karter lorsqu'il me disait que je méritais mieux. Le mec me tanne pour que je ne sois plus en couple, et quand il parle d'un mec qui s'en fiche de moi, il me dit que je mérite mieux. Enfin je le connais mon Karter, et il me connait, il sait que je suis une fleur bleue et que contrairement à lui j'ai besoin de sentiments. Mais quand je pense à tout ça, je me dis que j'ai vraiment changé, enfin bon. Je voyais sa réaction lorsque j'évoquais une éventuelle petite chérie, sa réaction me fit rire même si personnellement j'étais vraiment très sérieuse. Il me disait qu'il voulait vivre. Si tu es bien comme tu es c'est l'important, mais tu verras qu'un jour ce sera autre chose. J'étais vraiment sure de moi. J'étais comme toi avant … mais je ne me suis jamais sentie aussi vivante qu'avec lui ... Malheureusement, je ne parlais pas de Primael mais bien de Liam. Et Karter m'a connue avec lui, et il voit bien que c'est vraiment différent, et qu'il y avait vraiment de vrais sentiments, une vraie histoire. Surtout que t'es un mec génial, tu pourrais avoir tellement mieux ... lui dis-je en lui souriant. Puis je le pensais. Karter c'est vrai, a un sale caractère et tout, mais personnellement je le trouve adorable, avec moi en tout cas, même s'il se moque souvent de moi je veux dire.
Alors pour le moment l'école je ne la vois pas beaucoup, je suis en vacances, et je m'ennuie énormément, je ne supporte pas ne rien faire .... Je déteste ça, ne pas bosser. Certains disent que je suis folle, mais moi je n'aime pas. Et toi toujours le roi des cocktails ? Faudra que tu me fasses découvrir tes dernières merveilles …