(M/LIBRE) JOSH BEECH

La gorge piquante et douloureuse de Dawson la réveilla brusquement. Elle du cligner plusieurs fois des yeux pour que sa vue devienne claire. Les picotements qu'elle ressentait lui remémora vivement la soirée de la veille. L'alcool, la drogue, la fumée, la jeune femme ne se rappelait plus vraiment ce qu'elle avait ingurgité. Elle se rappelait juste d'une chose, Sam était le fournisseur de toute cette marchandise illégale, comme d'habitude. D'ailleurs, ce dernier resserra son étreinte lorsqu'il sentit Dawson bouger. Pour une fois, la soirée s'était plutôt bien passée. Pas de dispute, pas de bagarre, pas de dégât. Le couple avait la terrible habitude de faire des étincelles. La jalousie, la violence, les injures, les mensonges, le tout berçait leur histoire. La jeune femme baissa les yeux et fronça les sourcils. Sur la main de Sam était inscrit un numéro de téléphone suivi du nom Carly. Dawson sentit son corps entier bouillonner. Elle se redressa brusquement et balança le bras de Sam en arrière. Elle se tourna vers lui et lui mit une gifle magistrale. Le jeune homme sursauta, une manière banale de se faire réveiller chez eux. « Tu changeras jamais ! » Cria t-elle en le frappant au torse. Voir ça la rendait tout bonnement incontrôlable, telle une bête sauvage, plus rien ne pouvait l'arrêter. Sous les coups, Sam l'immobilisa en la couchant sur le lit. « ARRÊTE ! PUTAIN DAWSON, ARRÊTE ! » Sa rage était tellement forte qu'elle réussit à se sortir de l'emprise du jeune homme. Elle attrapa sa main et lui montra l'écriture. « C'est quoi ça ? Tu vas encore me dire que je suis folle, c'est ça ?! » Sam leva les yeux au ciel, mais Dawson était déjà hors de portée. Elle sortit de la chambre et donna un coup de pied dans les bouteilles vides de la veille. « Tu crois que t'es mieux que moi ?! Je suis le seul à faire des conneries, pas vrai Dawson ?! » Dit-il en la suivant, ses cris allaient bientôt réveiller les voisins. Elle se retourna vers lui et le poussa violemment, plusieurs fois. Il finit par la pousser à son tour, faisant valdinguer les tabourets du bar. Dawson attrapa une bouteille de bière et lui jeta en plein visage. Les bouts de verre volèrent en éclats, ouvrant l'arcade sourcilière du jeune homme. « Je me barre d'ici. » Elle se dirigea vers la porte, l'ouvrit mais se retrouva plaquée contre celle-ci. Sam lui faisait face, elle tenta de se débattre mais ses bras ne bougèrent pas. « Tu restes ici. » Parfois, Dawson l'aimait à en mourir. Mais ce matin là, elle le détestait plus que n'importe qui. « T'es qu'un salaud. » Le jeune homme posa sa main contre sa nuque et l'attira violemment contre lui. Le sang se mêlait à leur baiser. Dawson ne touchait plus terre. Quelques secondes plus tard, elle le repoussa une nouvelle fois. « Va te faire foutre. » Cette fois, la porte se claqua. Laissant Sam dans son foutoir. On le dit souvent, entre l'amour et la haine, il n'y a qu'un pas.