(nancie) everywhere she goes

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Vendredi soir, veille de week end. En plus, je suis en vacances. Oui le boulot d'institutrice a un grand avantage concernant les vacances. Mais bon, j'aime m'occuper. Pendant ces périodes je passe un peu plus de temps avec l'association Katrina, ou bien j'essaie d'aider à la plage pour la Masson Waves Competition. Mais ce soir, j'ai envie de me détendre. Il se passe des choses assez mouvementées dans ma vie, surtout sentimentale, et à rester toute seule chez moi, je deviens folle, je rumine trop. Je réfléchissais à quoi faire. J'avais envie d'un bon petit repas, et d'une soirée sympa dehors. Je pris alors mon cellulaire, regardant mon répertoire, et c'est le prénom de Nancie qui me fit bloquer. Cette jolie femme, que j'apprécie beaucoup. Elle est une très bonne amie, et il y a un moment que je ne l'ai pas vue. Je décidais alors de l'appeler … « Hallo, ma belle ça va ? Dis moi je voulais savoir si tu aimerai qu'on se voit ce soir ? … Ah génial, alors à 20h au King Jazz ? ». Je raccrochais le téléphone toute souriante avant de foncer dans ma salle de bain pour me laver et me préparer, ce qui pris un peu moins d'une heure. J'avais décidé de mettre une petite robe d'été blanche fleurie, avec des talons compensés blancs également. J'avais lâché mes cheveux, juste une petite barrette noire, qui tenait une mêche au dessus de mon crâne. Maquillée, parfumée, j'étais prête. J'avais envie d'être jolie, même si ce n'était qu'une soirée entre deux copines, j'aime être bien sur moi, et jolie. Bref on s'en fiche.

J'arrivai la première au King Jazz, le lieu commençait à se remplir doucement. Le serveur me mena jusqu'à la table que j'avais réservée deux heures auparavant. Je m'asseyais, et souriais au serveur, qui me demandait ce que je désirais en attendant mon invitée. « Un verre de vin blanc, merci. » répondis-je tout simplement. Je regardais autour de moi, j'aimais beaucoup l'ambiance. Une petite chanteuse en fond, sur une petite scène donnait beaucoup de charme au lieu. Au bout de quelques minutes arriva mon verre suivi de mon amie, que je trouvais souriante ….

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Après une journée de travail, il est bon de rentrer chez soi. On se sent envahit. Envahit par un sentiment de bonheur. De satisfaction. Lorsqu'on rentre le soir, le vendredi soir on se sent bien. On se dit qu'après une semaine de dur labeur, on a le droit à un peu de repos. Je me pose tranquillement dans mon canapé. Un souffle s'échappe de ma bouche et mes yeux se posent sur mon téléphone. Il clignote. J'ai un message. Difficilement et très lentement j'attrape le combiné pour écouter le message. Coucou mon amour. Je suis encore au travail. Je rentrerais sûrement tard. Tu n'es pas obligé de m'attendre. Je t'aime. Un sourire se dessine sur mes lèvres malgré le fait que je suis déçue. Je ne le verrais donc pas de la soirée. Je vais donc rester là, toute seule, sans rien faire, chez moi. Pas très valorisant comme soirée. Qu'allais-je donc pouvoir faire. En pleine réflexion sur mon planning, je me fais tirer de mes pensées par la sonnerie de mon téléphone portable. Le nom s'affichant sur l'écran me fait sourire. Grace. allo, ma belle ça va ? Dis-moi je voulais savoir situ aimerais qu'on se voit ce soir ? ... Coucou toi. Ça va et toi ? Oh je serais ravie qu'on se voit. Tu me sauves de ma soirée ... ennuyante Ah génial, alors à 20h au King Jazz ? Pas de soucis. Je te dis à tout à l'heure. Nous avons raccroché en même temps. Un regard versma montre m'indique qu'il est déjà près de 18 heures et que si je veux arriver à l'heure je ferais mieux de me dépêcher. Après tout avant de me préparer, je dois faire un petit brin de ménage. Il n'est donc pas possible pour moi de traîner. En sortant de la douche, je m'apprête d'une petite robe noire, qui sera parfaite pour l'occasion. Me séchant les cheveux pour qu'il soit aussi naturel que possible. Je n'oublie pas de lisser l'une de mes mèches pour qu'elle tombe sur le côté gauche de mon visage. Une fois maquillée et chaussée, je suis prête à partir rejoindre mon amie. En arrivant sur place, je la trouve rapidement. Elle est déjà attablée. Nos regards se croisent pendant un instant, je lui fais un coucou rapide avec ma main tout en hochant la tête, pour lui faire signe que je l'ai vu. Tout en me faufilant entre chacune des tables, je souris, imaginant d'avance l'agréable soirée que nous allions passer. A nous raconter nos vies, nos déboires et également ce qui se passe bien. Oui cela allait être une bonne soirée. Croisant un serveur sur ma route je lui lance un Pourriez-vous amener un martini à cette table s'il vous plait ? dis-je en désignant la table dont je me rapprochais. Après un signe positif du serveur, je rejoints mon amie. Et bien dis donc, tu as l'air en forme ce soir. J'adore ta robe. Dis-je en m'asseyant à ses côtés. Alors comment vas-tu ?

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« Merci. Toi aussi, tu es superbe, très classe. » lui dis-je en lui souriant. Elle avait sorti la petite robe noire chic, contrairement à moi avec ma petite robe d'été. Mais c'est pas très grave, puisqu'elle me disait qu'elle l'adorait. Je la vis alors s'asseoir face à moi. « Je suis contente que tu sois venue, y a longtemps qu'on avait pas passé un petit moment ensemble. ». Mais je peux le comprendre, contrairement à moi la jolie blonde travaille. Surtout que vu son métier en ce moment elle ne doit pas arrêter. Et oui, bien que des gens se marient toute l'année, généralement de juin à septembre c'est la folie. Des mariages tous les week ends. Oui il y en a souvent ici à Masson Grove, beaucoup de gens s'aiment, ce qui fait plaisir à voir. Mais qui donne un coup de blues, quand nous on n'aime personne, ou si celle qu'on aime n'est pas avec nous. En ce moment tout se mélange dans ma tête. Je suis en couple, mais mon meilleur ami m'a embrassée, et mon ex, grand amour de ma vie a réapparu, et je dois dire que tout ça en même temps ça fait un peu beaucoup. Cependant ce soir j'étais souriante, je trouve que je me suis assez morfondue sur mon sort depuis ces derniers jours.

« Alors, comment tu vas ? Le boulot pas trop dur, tu dois être débordée en ce moment … » lui dis-je compatissante. Je levais alors la main, pour que le serveur, nous emmène les cartes, les menus. « J'ai une faim de loup ! » avouais-je, les yeux fixés sur les noms des plats. Puis je relevais tout de même la tête pour regarder mon amie, qui semblait faire la même chose. Je sentais que ça allait vraiment être une bonne soirée. Quoi de plus agréable, quand on a des problèmes, qu'un petit repas entre deux copines dans un endroit aussi charmant. Et où la nourriture est délicieuse. Je connais la ville et ses lieux, tous, alors je sais où il faut aller, et où il faut mieux éviter.

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Merci. Toi aussi, tu es superbe, très classe. Et bien merci c'est gentil. Je ne voulais pas te faire honte alors j'ai fait un effort. dis-je en rigolant pendant que je m'installais tranquillement à la table. J'aime cet endroit. Il est calme sans l'être. Oui c'est compliqué à expliquer mais je le ressens comme ça. Il est calme, car malgré les discussions des gens autour de nous. On peut s'enfermer dans ses pensées. Sans être dérangée. Mais il ne l'estpas car, on n'est pas seule. Il est d'ailleurs difficile de l'être ici. C'est l'un des endroits les plus populaires de la ville. Le seul moment où on peut espérer le trouver vide est à l'ouverture et à la fermeture. C'est donc, très rare. J'y viens parfois. Seule. Ça m'inspire lorsque j'ai du boulot et que j'ai besoin d'idée. On y croise des gens. Beaucoup de gens. Tous différents des uns des autres. C'est inspirant. Pour des thèmes. Pour des décorations... J'aime cet endroit. Je suis contente que tu sois venue, y a longtemps qu'on n'avait pas passé un petit moment ensemble. Je n'allais pas laisser passer à côté de cette occasion. Ça faisait bien longtemps qu'on ne s'était pas vu en plus. Je suis persuadée qu'on a des choses à se raconter. dis-je toute souriante. Une soirée entre amie. Voilà ce dont j'ai besoin. En plus d'un boulot monstre ces derniers temps. Ça me permet d'oublier le retour de mon ex en ville. Oui je ne m'y attends pas. Et ça me perturbe. Légèrement. Heureusement entourée d'amis ou tout simplement d'Oscar, je n'y pense plus. Alors, comment tu vas ? Le boulot pas trop dur, tu dois être débordée en ce moment ... Oh bha ça va plutôt bien. Et toi ma belle, tu vas bien ? Dis-je souriant. C'est un peu dur mais ça me plaît. J'aime trop mon travail pour me plaindre. Et même si je cours partout, je suis ravie. Et toi alors, tu profites de tes vacances ? Mon boulot. Il est vrai que c'est très important pour moi. Depuis toujours je rêve de le faire. Et j'ai enfin réussi à percer alors je suis ravie. Plus que ravie même. Alorsmême en étant surbookée, je n'ai pas envie de me plaindre. Je ne plaindrais jamais d'avoir trop de travail. Et puis le mariage, c'est tellement romantique. Je ne me lasserais jamais d'en voir un. J'ai une faim de loup ! Oh oui totalement d'accord. J'ai vraiment faim aussi. Je crois que je vais prendre des pâtes. Elles sont succulentes ici alors ça me tente totalement. Et toi tu penses prendre quoi ? en regardant la carte, en même temps que Grace. Chaque plats donnent l'eau à la bouche. N'en choisir qu'un est vraiment dur. J'ai l'impression qu'ils se sont donné comme mission de nous faire prendre au moins trois kilos en un repas tu sais. dis-je déprimée d'avance des écarts que j'allais faire ce soir.

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Tu as eu raison, moi j'en ai fait aucun ... avouais-je assez gênée. J'ai toujours pris soin de moi, j'ai toujours fait attention à mon apparence. Ce qui fait que pour beaucoup et ce depuis des années, je ne suis qu'une pimbêche superficielle, et méchante. Oui les gens vous jugent, sur votre physique, que vous soyez superbes, ou que vous ayez moins de chance, c'est exactement pareil. Bref, je ne vais pas m'étaler là dessus, aujourd'hui ce genre de critiques me touchent moins, enfin encore un peu, parce que je pense avoir changé, avoir évolué, mais les gens ne font pas l'effort de voir ce que je suis devenue. De toutes façons, tu n'avais pas le droit de refuser, je serai venue te chercher par la peau des fesses ! dis-je à Nancie en riant. Je plaisantais bien sur, mais je voulais vraiment passer cette soirée en sa compagnie dans ce superbe club de jazz. C'est vrai que c'est génial ici. La jeune fille qui chantait au piano, savait mettre l'ambiance, en plus elle avait vraiment une voix superbe, douce et rock à la fois. Elle chantait des balades, puis des chansons plus entrainantes, mais moi j'adorais. Parfois je bougeais, légèrement, bercée par sa voix et ses paroles parfois vraiment belles et touchantes. En même temps, je suis une fille pas difficile à émouvoir, même si j'essaie de ne pas montrer cet aspect de ma personnalité.

Je l'écoutais avec attention, me parler de son travail. Je la voyais heureuse, débordée mais heureuse de faire ce qu'elle fait. C'est bien, tu aimes ce que tu fais … Moi oui, je suis en vacances mais même si je commence à préparer mes cours de l'année prochaine et que j'aide pas mal à Katrina, je m'ennuie beaucoup. avouais-je assez dépitée. Je n'aime pas être là à rien faire. Surtout que seule à rien faire, ça laisse plus de temps à ruminer les choses qui me blessent ou me stressent. Je pense que je vais te suivre, les pâtes m'attirent vraiment aussi ... dis-je en souriant une nouvelle fois. Je ne pus m'empêcher de rire lorsqu'elle me parla de son écart … Tu as pas à t'inquiéter, tu as quelqu'un qui t'aime, et avec qui t'entretenir ..., c'était une plaisanterie, je fais évidemment allusion à son mari et à une activité conjugale. Elle a de la chance d'aimer quelqu'un est d'être avec, mariée.

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Tu as eu raison, moi j'en ai fait aucun ... j'ai failli m'étouffer avec cette simple phrase. Eh bien... je n'ose même pas imaginer le résultat si tu en fais alors. Dis-je, simplement. Il est vrai que je trouvais que Grace faisait partie de ces filles qui sont belles. Oui sans faire d'effort, elles le sont. C'est tout. C'est une beauté naturelle. Toute faite. Pas besoin de la provoquer en passant des heures et des heures à se pomponner. Non pour elle, tout est naturelle. J'exagère à peine. De toute façon, tu n'avais pas le droit de refuser, je serai venue te chercher par la peau des fesses ! J'aurais bien aimé te voir essayer. La conversation se faisait naturellement. Les phrases s'enchaînaient et se succédaient sans avoir réellement besoin de réfléchir à la conversation. C'était facile. Ça faisait du bien. L'atmosphère était détendue. Elle était conviviale. Elle donnait l'impression qu'on était coupé du reste du monde. En effet, un mur semblait s'être dressé entre cet endroit et le reste du monde. C'était agréable. La chanteuse y était pour quelque chose. A coup sûr. Elle avait une voix douce. Et mélodieuse. Je me laissais flotter dans l'ambiance générale de la pièce. Je ne regrettais absolument pas la décision de venir. C'est bien, tu aimes ce que tu fais ... Moi oui, je suis en vacances mais même si je commence à préparer mes cours de l'année prochaine et que j'aide pas mal à Katrina, je m'ennuie beaucoup. je l'écoutais d'une oreille attentive. Oui, j'en ai tellement rêvé... Ça m'a toujours intrigué ces histoires de cours quand j'étais plus jeune. Tu changes chaque année ton programme ou... ? C'est une bonne chose d'aider à Katrina. Les choses avancent dans l'association? elle avait un programme des plus intéressant. Comment arrives-tu à t'ennuyer avec tout ça ? Il est vrai qu'avec l'agenda qu'elle avait, il était difficile de s'imaginer qu'elle pouvait s'ennuyer. Posant mes deux coudes sur la table, je pris mon sérieux. La regardant droit dans les yeux. Qu'est-ce qui ne va pas ? dis-je, la dévisageant en détail. Et ne me dis que tout va bien. Cela fait deux fois que tu ne me réponds pas lorsque je te demande si tu vas bien. C'était soit qu'elle n'allait vraiment pas bien. Soit, elle ne m'écoutait pas. Mais je penchais plus pour la première solution. Je pense que je vais te suivre, les pâtes m'attirent vraiment aussi ... Je fis signe à l'un des serveurs pour passer commande. Des pâtes avec un steak s'il vous plait. Et... dis-je, lançant une perche à Grace pour qu'elle puisse passer elle-même sa commande. Tu n'as pas à t'inquiéter, tu as quelqu'un qui t'aime et avec qui t'entretenir ... le visage d'Oscar s'afficha directement dans ma tête. Il est vrai que j'avais de la chance. Il est vrai que j'ai ça oui. Mais si je finissais par doubler de volume, je ne sais pas s'il serait très réceptif. je rigolais. Même si je n'osais pas imaginer ce qu'il pourrait se passer dans cette éventualité-là. On a ça également en commun. Dis-je pensant à son couple avec Primael.