Lily ♦ You let your body burn like never before.

Way one ♦ Live a wonderful life

Je ne viens pas d’ici mais d’ailleurs. Je n’ai jamais voulu être ici mais je n’avais pas le choix. Mes parents étaient des gens géniaux mais je ne pouvais pas rester avec eux après ce que j’ai subi. Ce n’était pas possible. Du coup, je suis partie. Sur ma carte d’identité, on peut voir inscrit Lily Jones, née un certain jour chaud de Martha et Kyle Jones. Une petite famille de ce qu’il n’y a de plus banale mais justement, je m’en fichais de la banalité. Ce que je voulais c’est de la reconnaissance, de la compassion, du pouvoir et de la célébrité. Quelle femme n’en rêve-t-elle pas ? Et je sais que vous faites toutes le même rêve, ne mentez pas bitches. Quand j’avais cinq ans, je voulais me démarquer dans une discipline, je voulais arriver à faire quelque chose de ma vie déjà si jeune. Je pensais que j’étais une princesse mais j’avais une peur bleue des chevaux alors comment aurais-je pu monter avec mon prince charmant ? C’est débile oui, je sais. Ensuite, j’ai rêvé que j’étais une grande chanteuse mais croyez-moi, même les oiseaux m’ont entendu chanter et ils ont eu peur. La danse, surement. Mais il s’est avéré que mon talent était tout autre… L’écriture quand j’ai eu onze ans. D’où mon job de pigiste mais ce n’était pas assez, je voulais plus. Toujours plus. Je suis une fille ambitieuse alors ma priorité devint rapidement autre que celle que j’avais avant. Ne pas me trouver un talent mais devenir populaire.

Way two ♦ Have friends with money

« Ça y est, je suis dans la merde, j’ai tout perdu… » Je regardai la personne assise à côté de moi. J’avais treize ans. Et vous savez ma vie devint un peu comme un épisode de Skins. J’ai commencé à fumer, à boire beaucoup, pas de drogues cependant. Je laisse ça aux autres. Je ne suis pas si faible. Du moins, je ne crois pas. Comme je fais plus vieille, je m’incruste dans les fêtes de ceux du lycée pour les encourager à jouer à des jeux interdits. Relax Mommy, on ne joue qu’au rami (-poker-) et on ne boit que du champomy (-alcool fort-) sauf qu’un jour, je me suis faite choppée. Tout le monde se fait choppé. Moi c’est à cause de blond bitch. Y’a toujours une blonde nice vous savez, qui veut être votre amie, genre… « On sera amies pour la vie. » Et toi, tu ne rêves que d’un truc. « Honey, ta tête, le plan de travail et nous serons amies. » Bizarrement, c’est ce qu’il s’est passé. La blonde aux jambes interminables. Sauf que comme, je n’ai pas voulu l’intégrer à mes soirées (faut pas déconner non plus) elle a été tout balancé à mes parents. Garce ! Moi qui pensais que j’étais la garce suprême, la reine du collège, tu parles Charles. Et du coup, mes parents m’ont envoyé en pension. Chez les bonnes sœurs. Vous croyez que ça a suffi à me calmer ? Naïve vous êtes et comme Yoda, je parle.

Way three ♦ Be ok with God

Quand je suis sortie de chez les nonnes, j’avais dix-huit ans et je n’avais pas vu d’hommes depuis au moins quatre ans. Calamité. Cependant, il ne faut pas avoir peur, je ne mords pas. Ce mec était plus vieux que moi. Juste un petit peu. J’avais dix-neuf ans (oui, un an après) et il en avait vingt-sept mais bon, j’aimais le danger. Son nom, peu vous importe, seule l’histoire compte. Je l’ai rencontré dans un bar. Ne vous méprenez mes amis, j’y suis juste venue pour faire un article comme j’ai trouvé un job de journaliste (j’étais étudiante à côté, faut pas déconner) et bon, on a bu (beaucoup), on a couché (pas qu’une fois) et le lendemain, il est parti et j’ai fait mon bout de chemin. Sauf que deux mois plus tard, boom chicka wahaaa, je suis tombée enceinte. Merde. J’essayais de me remémorer comment tout ceci a pu arriver et bon, j’ai eu vite la réponse à ma question. Ledit mec en question (son prénom compte plus là, nan ?) Kellen était un boxeur connu. Enfin, connu dans la petite ville d’où je venais. Du coup, je suis allée le trouver. « On s’est déjà croisés quelque part ? » Quel espèce de sale con de faire croire qu’il ne se souvient pas de moi. Quand on couche une fois avec moi, on s’en souvient toute sa vie. « Ouais, dans un bar où j’ai fini à califourchon sur toi. C’est ta fiancée, j’adore son foulard. Je peux avoir le même ? » Il me regarda gêné avant de me prendre à part. « Qu’est-ce que tu veux ? Foutre ma vie en l’air ? » Je me suis approchée de lui avant de lui en mettre une. « Je suis enceinte connard. Nos vies sont déjà foutues en l’air. » Il semblait agacé. Normal avant de hausser les épaules. « T’as pas la réputation d’une enfant de cœur. Alors tu te démerdes. » Et c’était tout. J’aurai pu rendre ça public mais je ne suis pas aussi méchante. L’idée de me faire avorter m’a traversé l’esprit mais je ne pouvais pas. Alors, je suis juste partie.

Way four ♦ Don't be afraid

Connard. Salopard. Il s’est avéré que le fœtus était un mâle. J’ai donc accouché loin de ma famille, loin de l’homme qui m’a collé ça dans le ventre, alors que j’avais vingt ans. Maintenant, Charly a deux ans, il marche, il commence à dire des choses que je ne comprends pas et j’ai emménagé dans cette ville où je ne connais personne pour redémarrer une nouvelle vie. Devenue pigiste dans un journal local, je m’en sors à peu près à chaque fin de mois. Enfin mon fils a à manger et je ne demande rien à personne. Sauf peut-être de m’aimer… Enfin, je n’ai personne dans ma vie, je n’ai jamais eu personne et je vois toutes ces familles unies pour me dire que moi aussi j’en veux une mais que… i can’t.

Milan Hastings a écrit:

Michelle
elle est si rare et c'est bien dommage,