TEDDY ► les bonnes choses de la vie sont illégales, immorales ou font grossir.

crédits : tumblr.

Teddy ✮ Blackwood

TU CROIS AU COUP DE FOUDRE ? ? non. c'est juste une pure invention de romantiques en mal d'amour et complètement en manque. c'est débile. complètement. je ne dis pas non plus que tu peux pas tomber amoureux. tout le monde sur terre tombe amoureux un jour. après tout, c'est arrivé pour moi et je ne le regrette pas. mais je m'obstine à croire qu'aimer en coup d'oeil, ce n'est pas possible. l'amour, ça se cultive, ça se façonne, ça se construit à deux. certes, tu peux également sentir que cette personne est différente et qu'avec elle rien ne sera pareil, mais ça s'arrête là. l'amour c'est se découvrir. le coup de foudre c'est juste histoire de fantasmer un peu. c'est pas la réalité. un peu comme ces histoires de prince charmant avec lesquelles les filles nous rabattent les oreilles. QUELLE EST LA CHOSE LA PLUS ROMANTIQUE POUR TOI ? : commençons par le commencement. les romantiques sont, selon moi, des personnes complètement malades, insensées et naïves. l'amour c'est beau. c'est gentil. ça fait mal. moi, ces gens, je les laisse dans leurs délires de bisounours. alors après cette brève introduction, je vous dirais que la chose la plus romantique pour moi, et la plus déraisonnable par la même occasion, est de tout quitter par amour. QUE REPRESENTE LE MARIAGE SELON TOI ? une perte d'argent considérable pour après payer à nouveau pour le divorce. c'est de la connerie le mariage. si tu sais que vous vous aimez, pourquoi vous marier? y a que ceux qui veulent attirer l'attention qui se marient. moi, en soit, je m'en fous. les amuses-gueules sont bons la plupart du temps. C'EST QUOI TES PÉCHÉS MIGNONS ? mes péchés mignons? le spéculoos. je pourrais en manger matin, midi et soir. c'est juste mais délicieux ce truc, gosh. et sinon, en dehors de la gourmandise, ce serait le sport et plus particulièrement, le basket. je passe des heures sur un terrain, ne voyant pas défiler les minutes. c'est plus qu'une passion. c'est ma vie, mon échappatoire. je pourrais mourir pour le basket. et le spéculoos. QUE PENSES TU DE MASSON GROVE ET SES HABITANTS ? pour y être né et y avoir toujours vécu, je dirais que c'est une ville qui regorge de choses intéressantes à voir. on ne s'ennuie pas ici et même si l'envie de voyager et de découvrir de nouveaux horizons est parfois insoutenable, jamais je n'abandonnerai Masson Grove. c'est mon berceau. mes racines. COMMENT TE VOIS TU DANS DIX ANS ? : dans le meilleur des cas, basketteur professionnel dans une équipe de haut niveau. peut-être visé la NBA. en tout cas, ce serait mon rêve et mon entourage sera le premier à vous dire que quand je souhaite quelque chose, je me bats pour. je ferai tout pour atteindre mes objectifs. côté coeur, c'est le blanc total. Cate est enceinte et me reproche de passer trop de temps au basket. un choix s'impose. ce sera décisif. comme un dernier lancer franc. ça passe ou ça passe pas.

✮ PRÉNOM : Tiffany. ✮ PSEUDO : Magnetic. ✮ ÂGE : seize ans. ✮ RÉGION : belgium. ✮ OÙ AS TU CONNU BTL ? : bazzart . ✮ COMMENTAIRES : . ✮ AVATAR : alex pettyfer .

La vie. Un match de basket. La ressemblance n'est pas frappante, et pourtant, à force de côtoyer cet univers jours après jours, je ne peux m'empêcher de comparer ce sport au combat que nous menons au quotidien. Avant de commencer, t'es sur le banc. Tu observes, tout comme les spectateurs assis dans les tribunes. Tu apprends des erreurs des autres. Tu t'imprègnes de chacun de leurs faits et gestes. Parce que oui, tu veux ressembler à ces joueurs. Mais tu dois attendre et braver cette impatience qui t'est insoutenable. Tu dois attendre le moment venu où tu te vêtiras du maillot de ton équipe et où tu iras faire tes preuves. Prouver que tu es le meilleur. Que tu as un talent. Prouver que tu sais jouer. Que tu sais vivre. Parfois, tu commets une erreur. Tu te vois administrer un carton pour te mettre en garde. Mais tu feras en sorte de ne pas faire faux pas cette fois-ci. Tu te relèves et tu continues ta course. Ton combat. Tu persévères. Tu dois persévérer. Parce que, oui tellement de personnes attendent que tu sois le meilleur. Et tu ne peux les décevoir. C'est inconcevable.

« Tu le fais exprès ou je rêve ? » Teddy baisse les yeux, intimidé par le regard froid et perçant de son père. Son visage rouge de colère et cet index pointé vers lui comme pour l'accuser d'un méfait imaginaire ne fait qu'attiser cette peur incontrôlable qu'il éprouve envers son père. Oui, son paternel le terrifie. Du moins, cette obstination qu'il a à vouloir faire de lui une star du basket, le terrifie. Il ne se passe pas un jour sans que Peter Blackwood, directeur d'une agence immobilière réputée dans le monde entier, n'entraîne pas son fils à quelques lancés francs. Teddy aime le basket, là n'est pas le problème. Au contraire. Il s'est découvert une véritable passion pour ce sport. Etrangement, le contact de la balle entre ses mains l'apaise et le terrain de basket est son endroit de prédilection pour méditer et se calmer un peu. Il rêve également, tout comme son père, de devenir un grand basketteur, jouant aux côtés des meilleurs. Il rêve de cette gloire et de cette célébrité dont jouissent ces sportifs de haut niveau. Mais par-dessus tout, il rêve de continuer à jouer. Que le monde entier le reconnaisse pour son talent inné. Oui, ce même rêve aurait pu rapprocher ce père et son fils. Mais il n'a fait que créer un énorme fossé qui ne semble pas prêt de se reboucher, loin de là. Teddy joue pour le plaisir. Pour ces sensations exquises que lui prodigue la victoire. Pour se sentir porter par les encouragements du public. Pour se retrouver face à lui-même. Son père veut qu'il joue pour être le meilleur. Pour montrer que le petit Blackwood frôle la perfection. « Désolé p'pa. » parvient-il à articuler d'une voix emplie de culpabilité. Son père marmonne alors des paroles incompréhensibles. Mais Teddy n'a pas besoin d'avoir une ouïe surhumaine pour comprendre ce qu'il dit. Il sait pertinemment qu'il maudit le bon dieu de lui avoir donné un garçon aussi médiocre, incapable d'enchaîner vingt lancé francs l'un à la suite de l'autre et sans en rater un seul. C'est toujours le même scénario de toute façon. Teddy a beau être excellent dans ce qu'il fait, son père ne lui permet aucune erreur sous peine de se mettre dans une colère noire. Par moment, Teddy a cette folle envie de lui balancer la balle à la figure et de le laisser en plan sur le terrain. Oui, parfois, il a envie de tout lâcher juste pour pouvoir enfin échapper aux crises de son paternel. Mais à chaque fois que l'instant se présente, il se tait. Il prend sur lui. Il sait que ce n'est que pour son bien toutes ses exigences. Il sait que plus tard, il remerciera son père d'avoir été aussi dur avec lui.

L'abandon. Dans l'équipe, c'est l'acte le plus lâche qu'il puisse existe je trouve. T'es dans une équipe, tu dois être soudé, soutenir tes équipiers du début jusqu'à la fin, dans les bons comme dans les mauvais moments. C'est ça, le plaisir d'être en équipe. Pouvoir te dire que ces gars avec qui tu joues pratiquement tous les jours. Avec qui tu vas boire un verre après l'entraînement. Avec qui tu déconnes dans les vestiaires. Ces gars sont ta deuxième famille. Tu pourras toujours compter sur eux et ça, ça c'est le plus beau dans le basket. Cette façon de considérer tes amis comme des frères.

« Qu'est-ce tu fous Abby ? » Trois heures du matin tapante. La maison est plongée dans un silence de mort. Ce silence qu'amène la nuit dans son sillage. Ce silence qui te rassure et t'angoisse en même temps. Ce silence qui vient d'être rompu par le bruit de pas descendant l’escalier. Teddy ouvre discrètement la porte de sa chambre et observe la silhouette frêle d'une blonde. Abigael. Sa soeur cadette d'un an. Visiblement, cette dernière n'a pas prévu d'être découverte en faisant le mur. Elle se retourne, affichant un air courroucé qui arrache un sourire à son frère. Elle pose son index sur ses lèvres et continue sa descente vers le rez-de-chaussée. Intrigué, Teddy la suit. Arrivés en bas, elle lui fait face. « J'me casse. » Le coeur du beau blond rate un battement. Se... Se casser ? Sa soeur comptait se casser? Où est la supercherie ? C'est tout bonnement impossible ! Elle ne peut pas lui faire ça. « Quoi ? » Elle soupire exaspérée par l'attitude de son frère. « Je me tire d'ici, imbécile ! » Toutes ses craintes sont fondées. Elle vient de prononcer l'imprononçable. C'est impossible. Inimaginable. Teddy ne peut se faire à cette idée. A cette perte. A cet abandon. Parce que oui, il prend ce départ comme un abandon. Elle, la seule personne sur qui il pouvait compter dans cette maison, elle plante là et le laisse seul avec tout son désespoir. Abby et Teddy se sont toujours soutenus mutuellement. Elle aussi se trouve être un objet que son père destine à la réussite. Elle aussi subit nuit et jour toutes ses remontrances. Mais à l'inverse de Teddy, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle se défend et tient tête à son père. Non, jamais elle ne se plierait à ses attentes. Jamais elle ne reprendrait les rennes de son agence. Jamais. Elle se prédestinait à une autre destinée. Ce courage et ce culot, c'est ce que Teddy lui envie le plus. Après, elle reste sa petite soeur. Cet être néanmoins fragile qu'il se doit de protéger. Cette fille aux caprices incalculables. Mais il l'aime passionnément. Et là, elle vient de lui asséner le coup fatal. « J'en peux plus de vivre ici et tu le sais très bien. J'ai dix-huit ans, je peux faire ce que je veux. Et ce que je veux c'est faire ce que j'aime. En restant ici, je pourrai pas le faire. Pas avec lui tout le temps sur mon dos. Alors je prends ma vie en main et je me taille. » Trahison. Il sent le sol s'écrouler sous ses pieds. Comment peut-elle ? « Tu peux pas faire ça. » Elle plie ses bras sur sa poitrine et le toise de haut en bas. « Quoi ? Parce que t'as pas assez de couilles pour te casser d'ici, je devrais rester pour pourrir avec toi ? Non Ted', je peux pas. » Elle passe la lanière du sac qu'elle tient entre les mains sur son épaule et s'approche lentement de son frère. Seule la lumière blanchâtre de la lune éclaire le visage délicat d'Abigael. Elle esquisse un léger sourire. « Tu vas où ? » Elle hausse les épaules. « Je sais pas. Je vais certainement squatter chez une amie et puis je me trouverai un appart. » Teddy déglutit difficilement, tout en hochant imperceptiblement la tête. « Ne m'en veux Bear. » A l'entente de son surnom, les larmes montent aux yeux du blond. Merde, sensibilité quand tu nous tiens. Et elle le serre dans ses bras. Teddy s'imprègne de son odeur. Il se rappelle son étreinte. Elle le lâche. Une larme a coulé sur sa joue. Elle l'essuie prestement, dans un sourire gêné. Et puis, elle sort. Le silence retombe dans la maison. Ce silence pesant. Ce silence de mort. La personne qui compte le plus pour Teddy vient de l'abandonner. Il se sent terriblement seul. Trahi. Désabusé. Jamais, il n'oubliera la souffrance qu'elle lui a causé ce soir-là.

Et puis vient enfin la mi-temps. Moment privilégié où tu peux enfin souffler. Te ressourcer. Et penser à toi. A ton parcours. Tu peux te projeter dans l'avenir. Tu peux anticiper tes coups prochain. Tu mets en place ta stratégie. Mais les mi-temps, pour moi, c'est le moment où je peux oublier, en l'espace de quelques minutes, le match qui se joue. Tu plaisantes avec tes coéquipiers. Tout le monde a besoin de souffler. Tout le monde a besoin de faire baisser la pression. Tu te permets de jeter un regard vers tes proches. Ceux qui te soutiennent depuis le début. Tu arbores alors ton plus sourire. Et tu les remercies intérieurement d'être toujours auprès de toi. Parce que sans eux, c'est simple, tu n'es rien.

Les rayons du soleil traversent sournoisement les rideaux et viennent caresser délicatement le corps dénudé de Teddy. Il est réveillé depuis un petit temps déjà. Les yeux rivés, sur la porte, il ne pense à rien. Ses pensées vont et viennent comme bon leur semblent. Sa main caresse inlassablement les cheveux de Cate, étendue à ses côtés. Un bras passé autour de sa taille, elle semble vouloir le retenir près d'elle à tout jamais. Teddy en a connu des filles. Il faut dire qu'au lycée, faisant partie de l'équipe de ce dernier, il ne pouvait que faire tomber les filles comme des mouches. Il lui suffisait d'un sourire et elles craquaient toutes. Il ne va pas se voiler la face. De sa popularité et de son charme inné, il en a bien profité, enchaînant les filles jusqu'à ne plus prendre la peine de connaître leurs prénoms. Mais il y eut Cate. Il avait remarqué bien avant qu'elle vienne l'aborder. Sa beauté naturelle, son sourire gêné lorsqu'elle remarquait qu'il la fixait, son intelligence inégalable et cette spontanéité a très vite fait tourné la tête au jeune homme. Et ils ont appris à se connaître. Petit à petit. Chaque jour, Cate dévoilait une nouvelle facette de sa personnalité, attisant d'autant plus la curiosité de Teddy, intrigué par cette brune surprenante. Cette dernière, elle, ne s'intéressait pas à Teddy Blackwood, le grand basketteur de l'équipe de Masson Grove. Non elle s'intéressait à Teddy, le jeune homme éperdument amoureux de musique et à l'humour inégalable. Et c'est là que résidait la différence. Et c'est là qu'il se rendit compte qu'il l'aimait. Amoureux, pour la première fois. Il la sent alors remuer et découvre avec amusement le visage de Cate encore ensommeillé. « Bonjour vous. » fait-il, un sourire en coin sur les lèvres. Cate se frotte les yeux, comme pour chercher à se motiver. « Bonjour » répond elle d'une voix encore endormie. Elle vient alors se blottir contre lui. Oui, il est bien avec elle. C'est indéniable. Oui, il l'aime. C'est une certitude. Et pour rien au monde, il voudrait changer cette vie contre une autre. « Tu comptes aller t'entraîner aujourd'hui ? » Il la redoutait cette question. Depuis quelque temps, les fréquents entraînements de Teddy était le sujet de dispute numéro un sur la liste. Il soupire, exaspéré. « Oui. A quinze heures. » Il sent Cate se raidir. Ca sent pas bon. « Jusque ? » demande-t-elle froidement. « Je sais pas... dix-huit heures certainement. Le championnat arrive, c'est important qu'on soit prêt. » Cate se relève alors subitement. Et il le voit. Il le voit dans ses yeux que sa réponse n'était pas la bonne. Qu'elle attendait qu'il lui dise que cette fois-ci, il allait faire l'impasse sur ses entraînements pour passer, enfin, du temps avec elle. Elle s'assoit sur le lit et se masse lentement les tempes. « J'ai l'impression de passer après ton basket à la noix. » Teddy lève les yeux. Ca y est, c'est reparti. Et dès le matin en plus, le pied. « C'est le moment le plus important de la saison, Cate. » pousse-t-il dans un soupir. Comment une fille peut-elle être jalouse du job de son copain ? C'est complètement risible en disant ça ainsi. Oui, complètement marrant de se disputer jour et nuit. « C'est tout le temps important de toute façon. Tu trouves ça normal de passer plus de temps sur le terrain qu'avec ta copine ? » Teddy détourne le regard, jugeant cette conversation peu nécessaire. De toute façon, ils radotent toujours la même chose. Elle lui dira qu'elle en peut plus, qu'elle aimerait qu'il prouve qu'il l'aime. Il lui murmurerait au creux de l'oreille qu'elle est la seule et que jamais il ne l'abandonnerait et tout serait rentré dans l'ordre. « Réponds ! » Le beau blond se pose sur un coude et fixe intensément sa copine. Oui, il se rend compte qu'il la délaisse un peu pour ses entraînements. Oui, il sait qu'elle en souffre. Oui, il devrait mettre de côté sa carrière montante pour passer plus de temps avec celle qu'il aime. Mais il ne peut pas. Il ne peut pas tout lâcher pour... une fille. C'est dur de l'avouer, mais elle a raison sur un point: il aime plus que le basket que celle avec qui il partage ses nuits. « Non c'est pas normal. Et je vais faire un effort. Je te le jure. » Les traits de Cate se radoucissent légèrement. Dans un sourire, il s'approche d'elle et de ses mains encadrent son visage. « Je t'aime Cate, tu le sais ça ? » Elle hausse les sourcils, une lueur joueuse brillant dans ses yeux. Alors dans un mouvement, Teddy s'empare des lèvres de Cate. Le basket lui prodigue de ses sensations incomparables. Mais aucune ne surpasseras les sensations que lui apportent le contact des lèvres de Cate sur sa peau.

Dernier lancé franc. Moment décisif dans le match. C'est ici que tout se joue. Soit ça passe, soit ça casse. Tu les sens. Tous ses regards tournés vers toi. Tu la sens. Cette pression sur tes épaules. Toutes les attentes de ton équipe repose sur toi. Ton coeur bat à la chamade. Tu jettes un coup d'oeil à droite. A gauche. Et puis finalement, tu les reposes sur le panier. Tu es seul face à lui. Seul face à ton destin. C'est toi qui mène le jeu.

« Ted', il faut que je te parle. » Le ton grave qu'emploie Cate pour l'aborder n'augure rien de bon. Teddy dépose le couteau qu'il tient entre ses mains et essuie ces dernières au passage. Cate est assise dans le fauteuil et à la façon dont elle se tripote les mains, il se doute qu'elle est anxieuse. Il vient s'asseoir à ses côtés, arquant un sourcil. Elle évite son regard. « Je... Je crois que je suis enceinte. » Gifle en pleine figure. Il écarquille les yeux à l'annonce de cette nouvelle. Son coeur rate un battement. Enceinte. Cate, enceinte. C'est quoi le délire. Père à vingt-deux ans ? Non, c'est de la vaste blague ça. Cate ne peut pas être enceinte. C'est impossible. « Tu crois ? T'en es pas certaine alors ? » parvient-il à articuler lentement. « Je... Non, c'est juste que tout porte à croire que je le suis. » Et elle le regarde enfin. Un regard lourd de sous-entendus. Il passe ses mains sur son visage. Bon sang, non. Pas maintenant. Pas qu'il ne voulait pas d'enfants. Au contraire. Il a toujours rêvé de fonder une famille. Mais pas à vingt-deux ans. Pas au moment où sa carrière débute tout juste. Il a encore tellement d'opportunités, tellement de portes qui s'offrent à lui. Jamais il ne pourra réaliser son rêve avec un bébé aux bras. C'est inconcevable. S'il veut vraiment être un père présent et aimant, il doit arrêter le basket. Il doit arrêter de jouer. Il doit arrêter de poursuivre son rêve. Et ça, ça c'est dur. « Dis quelque chose, je t'en supplie. » Teddy prend un profonde inspiration. « Rien n'est sûr. Si ça tombe, c'est une mauvaise passe, ça passera. » Mais la conviction n'y est pas. Ils savent très bien tous les deux que les chances pour qu'elle ne soit pas enceinte sont très minces. Il ne reste plus qu'à croiser les doigts. Il se lève alors. « Je vais faire un tour. J'ai besoin de prendre l'air. » Et il s'attend au pire. Il le voit déjà arriver. Ce choix qui s'impose à lui. Cate ou le basket ?