kept playing love like it was just a game (graham)

crédits : tumblr.

graham ✮ warfield

TU CROIS AU COUP DE FOUDRE ? pas vraiment, c’est une foutaise que de croire qu’au premier coup d’œil on puisse réellement tomber amoureux. A moins que l’amour ne se résume à une attirance physique. Apprendre à connaître quelqu’un, ses qualités, ses manies, sa façon de voir les choses, ça prend du temps. QUELLE EST LA CHOSE LA PLUS ROMANTIQUE POUR TOI ? : tout dépend avec qui on le vit. Partager un hot-dog huileux à côté d’un vieux stand un dimanche soir au bord de la plage, ça peut être romantique. QUE REPRESENTE LE MARIAGE SELON TOI ? le meilleur moyen de briser un couple. Le quotidien s’installe. On rentre du boulot, on se douche, on mange, on fait l’amour un soir sur trois. On prend une maîtresse, on se fait surprendre et on donne tout son salaire à un avocat pour divorcer. Quoi, c’était trop autobiographique ? C'EST QUOI TES PÉCHÉS MIGNONS ? manger des céréales à même la boîte, la glace à la réglisse, faire décrocher un sourire à quelqu'un. QUE PENSES TU DE MASSON GROVE ET SES HABITANTS ? pour y avoir vécu depuis toujours, c'est un petit coin de paradis. Être au bord de mer ne gâche évidemment rien. Quant aux habitants, ils ont leur caractère mais quand on est baigné dedans depuis tout petit, on s'y fait vite. COMMENT TE VOIS TU DANS DIX ANS ? : en couple à nouveau, mais assez libre pour ne pas avoir une vie bien rangée. Toujours en Louisiane mais en mettant ses ambitions de côté pour prendre le temps de voyager.

✮ PRÉNOM : Marie. ✮ PSEUDO : /. ✮ ÂGE : vingt ans. ✮ RÉGION : paca. ✮ OÙ AS TU CONNU BTL ? : par bazzart. ✮ COMMENTAIRES : . ✮ AVATAR : Eric Dane.

« SHE VIOLATED ME WITH HER NAKEDNESS! »

« Vire-moi ce sourire idiot, ça passe mal sur quelqu’un de ton âge. » Les yeux azurs fixés sur son téléphone portable, ses doigts tapotaient vigoureusement sur les touches invisibles de l’écran tactile au point que Graham passe presque à côté des mots de son meilleur et presque unique ami masculin. En somme, il était plutôt solitaire et avait du mal à se fondre dans la masse, surtout auprès de ses alter-égo mâles. Avec les femmes, c’était beaucoup plus simple. Un léger sourire, un compliment et la conversation se poursuivait presque naturellement. « T’as huit mois de plus que moi et t’as ce même sourire en permanence depuis toute une année. » Il répondait sans lever le regard. Il savait qu’en à peine une seconde, l’homme en face de lui pourrait surprendre une once d’émotion mal placée dans ses pupilles claires et qu’il serait grillé. Ils se connaissaient depuis toujours, ils avaient grandis ensemble et puis il était plutôt très fort pour deviner ce que lui cachait les autres, tout en gardant au mieux ses secrets à lui. Quant à Graham, il espérait secrètement qu’il comprenne de lui-même, lui passe un savon et change de sujet de conversations. Mais ça ne serait pas aussi simple. L’appareil vibrait à nouveau entre les mains de Warfield et il levait enfin les yeux pour les poser sur la brune séparée d’eux par une baie vitrée, elle aussi son téléphone entre les doigts. Il n’en fallait pas plus pour que le très observateur meilleur ami comprenne la situation. « Tu couches avec ma stagiaire ? » Le ton de sa voix était incrédule et pourtant il la maintenait assez faible pour ne pas alerter tout le bureau. N’attendant même pas une quelconque confirmation de sa part, il continuait. « Je reformule. Tu trompes ta femme ? » Le regard des deux anciens amis se croisait enfin et alors que l’un attendait les reproches et les réprimandes de l’autre, un silence un peu trop long et inconfortable au goût de Graham planait. « Joue pas les prudes avec moi. T’es marié depuis quelques mois, vous êtes encore dans la phase lune-de-miel. Tu me jugeras dans trois, quatre ans. » Il ne pouvait pas comprendre la lassitude, le manque d’ardeur, le fait que les petits défauts de l’autre que l’on trouvait presque attendrissants au début deviennent insoutenables. Il était lâche, certes. Il n’avait fait aucun effort pour remettre leur couple sur les rails, pour raviver la passion des premiers jours. Il en avait perdu l’envie quelque part en chemin et tant pis si les bruits de couloirs le traiteraient de mari adultérin. « Tu me souhaites la même chose, c’est ça ? Ce n’est pas parce que tu laisses ta vie ressembler à un cliché sans bouger qu’on doit tous en faire autant. » La conversation qui s’ensuivait entre les deux meilleurs amis était incisive, mais ils avaient toujours communiqués de la sorte. Ils ne se ressemblaient en rien alors chacun laissait entendre à l’autre sa position, brute et claire, avant de revenir à un terrain d’entente. « Elle est canon. » Graham suivait le regard de son complice pour atterrir sur celle qui partageait secrètement ses draps, un léger sourire aux coins des lèvres. « Pire que ça. Et fais pas comme si tu la regardais pour la première fois. C'est sûrement pas un hasard si elle est pile en face de ton bureau. »

« I'M THE DIRTY MISTRESS AND YOU'RE THE CHEATING HUSBAND, WE ARE PERFECT FOR EACH OTHER. »

« Y a mes collocs chez moi. » Leurs lèvres s’attaquaient presque brutalement, leurs mains se baladant sur le corps de l’autre dans le but d’avoir le plus de contact physique possible. Il était venu la chercher pour sa pause-déjeuner et les retrouvailles étaient toujours plus intenses. Il devenait secrètement dépendant aux moments qu’il passait avec elle et ça foutait un sacré coup à son rôle d’homme détaché. Elle ébranlait peu à peu toutes ses certitudes sans qu’il ne puisse l’arrêter. « Y a ma femme chez moi. » Une moue boudeuse s’affichait sur le visage de la brune. Il était désormais en instance de divorce, une volonté de madame future-ex-Warfield après avoir découvert son mari dans les bras d’une autre femme de dix ans plus jeune, mais la bataille juridique n’en était pas moins terminée. Elle réclamait des sommes astronomiques pour sa trahison, une pension alimentaire et la moitié de la maison, sans compter qu’ils devaient continuer à vivre sous le même toit tant que la décision n’était pas prononcée dans quelques mois. Elle lui avait promis de lui faire payer son infidélité et réussissait à merveille son double-rôle : femme fragile devant les autres, garce prête à tout devant lui. « Ta voiture ou ma voiture ? » Il arquait un sourcil comme si elle venait de dire le plus grand non-sens de tous les temps. « C’est pas pour dénigrer ta petite citadine mais j’ai encore des bleus de la dernière fois. J’insiste sur dernière fois. » La brune laissait échapper un rire tandis que ses doigts parcouraient son torse recouvert d’une chemise blanche. « Mon pauvre vieil homme, la prochaine chose que tu vas faire c’est dire que je te maltraite alors que tu as juste perdu la souplesse de ta jeunesse. » Alors qu’ils s’approchaient de sa voiture, il la défiait à son tour et lui promettait de lui faire montrer les avantages d’avoir son âge… « L’idéal, ce serait qu’on prenne un appartement tous les deux. » La pause était désormais presque terminée et alors qu’ils terminaient de manger en terrasse tout en gardant leur distance aux yeux du reste du monde, elle les emmenait vers un sujet beaucoup trop sérieux. Il n’était même pas encore fraîchement divorcé et il ne voulait pas se relancer dans une nouvelle cohabitation amoureuse. Malgré les quelques complications techniques, leur relation était simple et instinctive et il désirait la garder ainsi. Il avait trop bien connu les méfaits qu’entraînaient une relation stable et finalement lassante. Le quotidien tuait le couple. C’était un fait. Alors, il déviait lâchement la conversation comme il le faisait depuis quelques jours. Pour cette fois, l’heure jouait en sa faveur. Il laissait un billet sur la table avant de l’embrasser aux coins des lèvres et enfiler sa veste. « Je suis en retard pour mon rendez-vous, je t’appelle ce soir. »